L'écriture apparaît en Égypte un peu avant -3000 av. JC. La dernière inscription hiéroglyphique connue est datée du 24 août 394 ap. JC. Malgré quelques explications données par des textes grecs, il faudra attendre 1822 et Champollion pour que le système d'écriture de l'Égypte antique soit à nouveau compris.
Le principe de base des hiéroglyphes est analogue à celui du rébus. Pour écrire le mot égyptien "kheper", "devenir", on dessinera un scarabée : , car le mot "scarabée" se dit aussi "kheper".
On peut, en simplifiant, distinguer trois grandes familles de hiéroglyphes : signes phonétiques, ou phonogrammes, qui représentent une, deux, ou trois consonnes, les idéogrammes, qui sont des signes-mots, et les déterminatifs.
quelques exemples :
Pour donner un exemple complets, voici deux mots et . Le signe se lit "k". Donc ces deux mots se lisent "b"+ "aleph" + "k" (les égyptologues prononcent "bak"). C'est la racine qui signifie "travailler". Le premier mot étant déterminé par , il signifie "la personne qui travaille", "le travailleur", "le serviteur". Le second mot est déterminé par , le signe des action violentes ou physiques (un bras tenant un bâton), il s'agit du verbe "travailler".
Les égyptiens ont utilisé plusieurs systèmes pour rendre les noms propres étrangers. À l'époque des Ptolémées, les pharaons d'origine grecque qui ont succédé à Alexandre le grand, les noms étaient rendus par des unilitères, hiéroglyphes phonétiques représentant une consonne. Pour représenter les voyelles, quand les scribes en éprouvaient le besoin, on utilisait des consonnes faibles comme "y" ou "w", ainsi que des consonnes dont la prononciation s'était affaiblie comme le aleph et le ayin.
Le nom du roi Ptolémée s'écrit ainsi : , et se lirait "ptolmiis". la petite démonstration que nous proposons sur le web utilise les mêmes principes.
signe | prononciation conventionnelle |
"a". Au Moyen Empire, quelque part entre "n", "l", "r". Au Nouvel Empire, plus près de aleph. | |
"i" (yod) | |
"y" | |
"â". En fait, c'est un "ayin", et donc une consonne, et absolument pas un "a". | |
"w", "ou". | |
"b" | |
"p" | |
"f" | |
"m" | |
"n" | |
"r" | |
"h" | |
"h" emphatique comme dans l'arabe "Mohamed" | |
comme la jota espagnole. On écrit "kh" | |
"ch" un peu mouillé comme dans l'allemand ich | |
"z". Ensuite confondu avec "s" | |
"s" | |
"ch" | |
comme le qof arabe (mais a été utilisé pour "k" dans "Cléopâtre"). | |
"k" | |
"g" de "gorille" | |
"t" | |
"tj" | |
"d" | |
"dj" |
Vous trouverez sur le Web un grand nombre de pages concernant l'Égypte antique. Citons :
Cette application a été réalisée par Serge Rosmorduc, maître de conférences en informatique à l'IUT de Montreuil (Université Paris 8).